Automne, Winslow Homer
• Automne, 1877, 97,1 x 58,9 cm, Winslow Homer, National Gallery of Art, Washington (DC).
Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer Winslow Homer (1836-1910), ce grand peintre de Boston, qui a suivi le front de la guerre civile entre 1862 et 1865, puis vint passer un an à peindre en France en 1867. À partir des années 1870, sa manière s’affirme. Réaliste, proche par certains côtés de Courbet et Manet, il puise ses sujets dans la vie quotidienne et dans les bords de mer.
Automne fait partie d’une série de tableaux comme Rab et les jeunes filles (The Parthenon, Nashville) ou encore Le Ramassage des feuilles d’automne (Cooper Hewitt Museum, New York) dans laquelle les feuilles d’érable flamboyantes en cette mi-octobre jouent un rôle déterminant.
La même année, James Tissot (1836-1902), son exact contemporain, a peint un tableau montrant une jeune femme élégante en noir sur un fond de feuilles oranges (Octobre, 216 x 108,7 cm, musée des Beaux-Arts de Montréal).
Comme souvent pour les tableaux de cette période, c’est Kathleen Newton, la compagne de James, qui campe cette jolie jeune femme qui dévoile sa cheville.
Comment les deux hommes ont-ils pu, l’un à Londres, l’autre à New York avoir une même idée la même année ? Se connaissaient-ils ? Certainement. Correspondaient-ils ? Nous n’en savons rien.
Homer n’avait pas coupé tous les liens avec l’Europe. Il enverra de nombreuses toiles à l’Exposition universelle de Paris en 1878, puis vivra 2 ans en Angleterre, où se trouvait alors encore Tissot, au début des années 1880.
12/10/2015
Photo Homer Courtesy The National Gallery of Art, Washington (DC)
Photo Tissot Courtesy The Athenaeum, rocsdad