Vincent arrive en Arles en février 1888. Dès son arrivée, il va se préoccuper de transcrire sur une toile la nuit et ses effets. Il commence par en parler d’abord dans une lettre à son frère Théo puis à Émile Bernard. En septembre il met à exécution ses projets en peignant d’abord une Terrasse de café au « ciel constellé d’étoiles » et à « l’immense lampe jaune qui illumine la terrasse ».
Café-Terrasse de la place du Forum à Arles, le soir, 1888, hst, 81 x 65,5 cm, V. van Gogh, musée Kroller-Müller, Otterlo
Nuit étoilée sur le Rhône, sept.1888, hst, 72,5 x 92 cm, V. van Gogh, musée d’Orsay, Paris
Puis il va créer cette Nuit étoilée en septembre 1888. Dans sa lettre du 29 septembre (T543) à Théo, Vincent écrit : « Un ciel étoilé peint la nuit même sous un bec de gaz. Le ciel est bleu-vert, l’eau est bleu de roi, les terrains sont mauves. La ville est bleue et violette, le gaz est jaune, et des reflets sont or roux et descendent jusqu’au bronze-vert. Sur le champ bleu-vert du ciel, la Grande Ourse a un scintillement vert et rose, dont la pâleur discrète contraste avec l’or brutal du gaz. Deux figurines colorées d’amoureux à l’avant-plan. »
Par rapport au Café-terrasse, les couleurs y sont plus subtiles (le jaune de chrome y est moins prégnant) et à cette époque Vincent a encore toute sa tête.
Quand il peindra plus tard, enfermé à Saint-Rémy sa Nuit étoilée (MoMA, New York) avec les cyprès et les spirales lumineuses qui ont fait sa gloire, son esprit ne sera plus le même, malgré les périodes de rémission.
Les tableaux du jour sont plus calmes et sereins, peut-être aussi grâce à ce couple d’amoureux.
La vie et les tableaux de Vincent sont à retrouver ICI.
10/11/2015
Photos wikimedia commons
1) File:Van_Gogh_-_Terrasse_des_Caf%C3%A9s_an_der_Place_du_Forum_in_Arles_am_Abend1.jpeg Usr Mefusbren69
2)Starry Night Over the Rhone Usr Stephantom