La Laveuse de vaisselle, Camille Pissarro

La Laveuse de vaisselle, Pissarro

• La Laveuse de vaisselle, 1882, hst, 81,9 x 64,8 cm, Camille Pissarro, Fizwilliam Museum, Cambridge (UK)

Dès la fin des années 1870, Camille Pissarro reprend intérêt à la figure humaine en tant que motif. Durant l’année 81, il a travaillé à Pontoise avec Gauguin, Cézanne et Guillaumin, mais à côté des paysages, il choisit de représenter de nombreuses jeunes femmes au travail : La Charcutière, la Petite Bonne de campagne, La Bergère, Paysanne gardant des vaches, Le Marché à la volaille, etc. Si l’influence de Millet est très présente dans le choix des sujets, celle de Degas est plus grande encore pour le traitement des attitudes et le choix des cadrages.

Comme Millet, Pissarro saisit ses modèles dans le travail agraire comme dans les occupations domestiques. Mais l’artiste, sympathisant anarchiste, avait aussi des visées politiques dans la représentation d’une classe sociale, celle des paysans, aux champs comme au marché. Pendant ce temps, Degas représentait les repasseuses et modistes parisiennes.

Notre tableau du jour montre aussi une évolution dans sa technique. Pissarro n’a pas encore rencontré Georges Seurat (ce sera en 1885), pourtant il se rapproche déjà du divisionnisme. La juxtaposition de touches de couleurs pures s’accentue. Les ombres du feuillage, au premier-plan, contrastent fortement avec les tons clairs du chemin.

La toile a été réalisée au 85, quai du Pothuis, à Pontoise, l’adresse de la famille Pissarro avant son déménagement à la fin de 1882 à Osny. On sait aussi qu’elle a été achetée par Paul Durand-Ruel le 28 juin 1882, pour 2500 francs, un prix élevé à cette époque pour l’artiste.

28/09/2015

Photo courtesy The Athenaeum, rocsdad

Bateaux sur la Seine, Berthe Morisot

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Bateaux sur la Seine, 1880, Berthe Morisot, Wallraf-Richartz Museum, Cologne.

Saga hebdo 2/2

Berthe Morisot (1841-1895) avait 39 ans à l’époque de notre tableau. Elle s’est mariée à la fin de 1874 avec Eugène Manet. Julie, leur fille, a un an et demi en cet été 1880. Alors à cette période, les voyages sont un peu plus difficiles. Villeneuve-la-Garenne était encore un hameau de Gennevilliers, où Berthe avait déjà passé le printemps de 1875, et restait, comme le dit Armand Fourreau dans sa biographie (publiée chez VisiMuZ), « une charmante localité suburbaine. »

Berthe a choisi ici de représenter comme Sisley, un coin de campagne, ce qui n’est pas tout à fait la réalité. L’île Saint-Denis vivait des activité liées au fleuve : les bateliers faisaient transiter leurs péniches, la blanchisserie était une activité importante (voir toujours de Morisot son Percher de blanchisseuses peint non loin de là) et les activités de construction navale commençaient à s’implanter. C’est ce dernier point qui attirera Caillebotte à Gennevilliers où il va acheter une maison l’année suivante.

Contrairement au tableau de Sisley d’hier, le pont n’est pas ici le motif principal du tableau, mais plutôt les barques et les canots. Le fait de couper les barques du premier plan était un geste audacieux (à cette époque). Contrairement à la construction solide de Sisley, le tableau de Morisot est peint légèrement, presque esquissé. Notez par exemple la différence sur le rectangle vert de la maison à droite du pont dans les deux tableaux. Chez Morisot, il se confond presque avec l’herbe de la berge. Elle a toujours été à la recherche de la plus grande économie de moyens possible. Elle aurait pu faire sienne la devise « Less is more » (phrase appliquée d’abord à Andrea del Sarto par le poète Robert Browning, puis reprise par l’architecte Mies van der Rohe).

Le site du tableau n’a été identifié que vers la fin du XXe siècle grâce au rapprochement avec la toile de Sisley. Le titre, donné par Mary Cassatt, premier propriétaire de la toile, ne donnait aucune indication de localisation. Mary Cassatt avait acheté la toile à son amie Berthe (les deux femmes se voyaient très souvent) au printemps 1881 pour la collection de son frère Alexander.

À retrouver bien sûr avec tous les autres, dans la collection des livres d’art numériques de VisiMuZ !

26/09/2015

Dim 25,5 x 50 cm
Photo courtesy The Athenaeum, Usr rocsdad

Le Pont à Villeneuve-la-Garenne, Alfred Sisley

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Le Pont à Villeneuve-la-Garenne, 1872, hst, 49,5 x 65,4 cm, Alfred Sisley, Metropolitan Museum of Art, New York

Saga Hebdo 1/2

Nous sommes en 1872. La vie de Sisley a basculé l’année précédente. Citons Duret, l’historien des impressionnistes : « Pendant la guerre, son père tombé malade et incapable de surmonter la crise survenue dans ses affaires, subit des pertes, qui amenèrent sa ruine et, peu de temps après, sa mort. Alfred Sisley, qui jusque-là avait vécu comme le fils d’une famille riche, se trouva tout à coup sans autres ressources que celles qu’il pourra tirer de son talent de peintre. Après 1870. il se donne donc tout entier à la peinture, à laquelle il lui faut désormais demander ses moyens d’existence pour lui et sa famille, car il est marié et a des enfants. À ce moment son ami Claude Monet avait, sous l’influence de Manet, adopté et développé le système des tons clairs et l’appliquait à la peinture du paysage, directement devant la nature. Sisley s’approprie lui-même cette technique ; il peint en plein air, dans la gamme claire. On voit ainsi l’influence qu’exercent les uns sur les autres, au point de départ, des artistes en éveil, Manet sur Monet et Monet sur Sisley. ».

Au printemps 1872, Sisley chercha d’abord un peu de réconfort auprès de son ami Monet à Argenteuil puis il alla passer l’été à Villeneuve-la-Garenne. Notre tableau du jour sera vendu à Durand-Ruel dès le 24 août 1872 pour 200 francs. Celui-ci le revendra 360 francs à Jean-Baptiste Faure, en avril 1873. « Jean-Baptiste Faure (1830-1914), célèbre chanteur de l’Opéra de Paris, collectionnait les œuvres de Sisley. » Il deviendra ensuite son mécène en lui proposant de payer son séjour à Londres entre juillet et octobre 1874.

Le pont est ici symbole de la modernité. Il a été construit en 1844, pour relier Villeneuve-la-Garenne à Saint-Denis, avec une structure et un tablier en fer. Des canotiers, le loisir à la mode, flânent sur la rivière et sur la rive. Le cadrage qui raccourcit la perspective, est ici très innovant, de même que la touche des couleurs sur l’eau, qui suscitera des railleries lors des expositions à venir.

25/09/2015

Photo VisiMuZ

Chemin montant, Gustave Caillebotte

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Chemin montant, 1881, Gustave Caillebotte, collection particulière.

Notre tableau du jour est fascinant à plus d’un titre…

Daté de 1881, il représente une transition entre ses toiles des années 1870 (paysages urbains, ou la propriété de famille de Yerres) et celle des années 80 (Seine à Argenteuil, jardins, portraits). Au printemps 1881, Gustave a acheté une maison au Petit-Gennevilliers qui va influencer fortement sur sa vie et ses toiles.

On voit ici deux personnages non reconnaissables, de dos, le long d’une villa cossue. Qui est ce couple de bourgeois parisiens ? Où se trouve cette maison ? Un problème qui a fasciné les historiens… dès que le tableau a été connu. C’est là le 2e mystère fascinant.

L’existence du tableau a été connue dès son exposition en 1882 au Salon des Artistes Indépendants. Il y avait fait sensation. Son thème, sa taille importante (100 x 125 cm), ses couleurs avaient partagé les visiteurs entre pros et antis. Puis, pffft ! plus rien, disparu ! Jusqu’en 1994, l’année de la redécouverte de l’artiste à l’occasion d’une grande rétrospective. 112 ans sans le voir, pas une photo, juste une caricature publiée dans Le Charivari en 1882 !

On suppose qu’il a appartenu d’abord à Doris Schultz (1856-1927), une élégante parisienne dont le domicile était proche de celui de Caillebotte. Dans les années 30, en tout cas, on parle de sa présence dans la collection de Jeanne Schultz, sa fille.

Caillebotte n’avait pas indiqué où la toile avait été réalisée. Son exposition en 1994 excite à nouveau le petit monde de l’art, qui cherche, puis trouve, qu’en fait le tableau a été peint à Trouville, à la « Villa Italienne ».

Gustave Caillebotte passait ses vacances d’été à Villers-sur-mer, et régatait tout l’été. Trouville, très voisine, était la villégiature à la mode. Martial Caillebotte, son frère, a posé pour le peintre. Charlotte Berthier, la compagne de Gustave a vraisemblablement posé pour la jeune femme, dans cette pose qui ne permettait pas de l’identifier.

Il est alors plausible que le titre, donné par le peintre, est aussi une métaphore du chemin de la vie. Le couple représenterait alors Gustave et Charlotte sur ce chemin montant. La jeune femme n’avait alors que 18 ans, et si sa présence était connue da la famille et des amis proches, son existence était soigneusement cachée à la bonne société que le peintre-industriel fréquentait.

Cette réapparition subite du tableau après 112 ans ne devait rien au hasard. Il fallait créer l’évènement. Le 4 novembre 2003, le tableau a été mis aux enchères par Christie’s, précédé de cette réputation flatteuse. Il a été vendu 6,73 millions de dollars.

P.S. : Nous ne savons pas où se trouve aujourd’hui ce tableau. Par contre, la Villa « Italienne », existe toujours. À ce jour, elle est même proposée à la vente.

14/09/2015

Photo wikimedia commons G._Caillebotte_-_Chemin_montant Usr HGrobe

10/09/2015 La baie de Marseille, vue de l’Estaque – Paul Cézanne

10092015 Estaque Cezanne Metropolitan

La baie de Marseille, vue de l’Estaque, ca 1885, Paul Cézanne, Metropolitan Museum of Art, New York.

Cézanne et l’Estaque, c’est une histoire d’amour, qui commence au milieu des années 1860 et se terminera définitivement au milieu des années 1890, du fait d’une urbanisation qu’il trouvait envahissante ainsi que de « l’invasion des bipèdes », c’est-à-dire les premiers estivants. Mais quand Cézanne a abandonné l’Estaque, une nouvelle génération l’a aussitôt remplacé. Les Fauves (Derain, Dufy, Braque, Friesz) vont venir y peindre dès 1906.

En dehors de ses escapades à la journée depuis Aix, Cézanne va aussi vivre à l’Estaque de septembre 1870 à mai 1871, à la fois pour cacher Hortense Fiquet à sa famille et échapper à la conscription. Il habitait dans une petite maison que sa mère possédait dans le bourg, et partageait son temps entre le travail dans la campagne, les escapades au Jas de Bouffan pour voir brièvement sa famille et la vie avec Hortense, qu’il avait installée à Marseille.

Un peu plus tard, dans une lettre du 2 juillet 1876 à Pissarro, Cézanne écrit à propos de l’Estaque : « C’est comme une carte à jouer : des toits rouges sur la mer bleue. Le soleil y est si effrayant qu’il me semble que les objets s’enlèvent en silhouettes, non pas seulement en blanc et noir mais en bleu, en rouge, en violet. Je puis me tromper, mais il me semble que c’est l’antipode du modèle. »

En 1882 déjà, Cézanne commence à désespérer de l’Estaque. Renoir raconte : « Oh ! N’y allez pas ! se récria Cézanne, qui en revenait. L’Estaque n’existe plus ! On a mis des parapets ! Je ne peux pas voir ça. »

Notre tableau date des années 83-85. Dans l’arrière-plan, on distingue Marseille et Notre-Dame-de-la-Garde. Mais souvenons-nous que pour l’artiste, la réalité était accessoire et que son tableau devait d’abord confronter des surfaces et des volumes, comme ici la mer et le ciel d’une part, les toits du premier plan et les massifs montagneux des calanques au fond d’autre part.

Un tout petit aperçu de la monographie de Cézanne qui paraîtra le mois prochain chez VisiMuZ. Comme d’habitude, l’auteur en est un proche de l’artiste. Georges Rivière était l’autre grand-père des petits-enfants de Cézanne. Il a suivi ses amis Renoir et Cézanne dès le début de l’aventure impressionniste.

Dim : 73 x 100,3 cm
Photo VisiMuZ

Soleil levant (Marine), Claude Monet

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Saga hebdo 2/2

Soleil levant (marine), 1873, hst, 48,9 x 60 cm, Claude Monet, Getty Museum, Los Angeles , W262.

Connaissez-vous ce tableau ? Autant celui d’hier est célèbre, autant celui-ci est plus discret. Dans le catalogue raisonné de Georges Wildenstein, il porte le numéro 262 et précède donc immédiatement l’icônique « Impression, soleil levant » du musée Marmottan, que nous avons rencontré hier.
Ils ont été tous deux peints au Havre à la toute fin 1873 (ou aux premiers jours de janvier 1874). On retrouve le même fond dilué des mâts et vergues des bateaux de commerce. Le soleil est un peu plus haut et à demi-caché derrière les nuages. Au premier plan, la silhouette blanche du yacht se déhale doucement dans un vent évanescent. Grand-voile haute, yankee (foc sur le bout-dehors) et trinquette (foc entre le yankee et le mât) établis. Les teintes rosées qui éclairent la mer derrière le voilier participent à cette atmosphère poétique qui déconcerta tant les critiques de la première exposition de de la Société anonyme des peintres, sculpteurs et graveurs, en 1874. Ce tableau n’a pas été exposé lors de cette première exposition.

Mais celui-ci ne démérite pas par rapport à celui de Paris. Et ces deux tableaux pourraient, selon certains commentateurs, signifier aussi métaphoriquement, l’aube d’une ère nouvelle pour la France après la défaite de 1870 et la Commune.

Bon week-end à tous et à lundi !

05/09/2015

Photo Wikimedia commons Claude_Monet_(French_-_Sunrise_(Marine)_-_Google_Art_Project.jpg Usr DcoetzeeBot

Impression, soleil levant, Claude Monet

Impression, Soleil levant, Monet
Saga hebdo 1/2

Impression, Soleil Levant, 1873, hst, 48 x 63 cm, Claude Monet, musée Marmottan-Monet, Paris, W263.

Le tableau a été peint au Havre fin 1873 (et daté 72 postérieurement). W263 signifie le n° 263 dans le catalogue raisonné de Wildenstein. Nous en reparlerons demain.
Rappelons ce qu’a écrit Théodore Duret, l’historien des Impressionnistes (dont 2 ouvrages ont déjà été publiés chez VisiMuZ), lorsqu’il relata dès 1906 (seulement 32 ans après) la première exposition historique d’avril 1874, chez Nadar…

« …/… Jusqu’en 1874, ceux qui pouvaient s’occuper d’eux, à un titre quelconque, ne savaient comment les désigner. Un nom leur manquait. Les uns disaient les peintres de la nouvelle peinture. C’est ce titre de la « Nouvelle peinture », que Duranty, dans une brochure qui leur était consacrée, prenait personnellement ; d’autres les appelaient les Indépendants ou encore les Intransigeants. Cependant quand une chose existe, une appellation survient sûrement pour la désigner.
Au milieu des trente peintres qui se produisaient sur le boulevard des Capucines, les amis de Manet, ayant hardiment adopté la pratique des tons clairs et du plein air, attiraient surtout les regards. Claude Monet avait envoyé des toiles particulièrement caractéristiques et c’est l’une d’elles, qui allait faire surgir le nom. Il en exposait cinq, dont l’une avait pour titre : Impression, soleil levant, une vue prise dans un port. Des bateaux sur l’eau, légèrement indiqués, apparaissaient au travers d’une buée transparente, qu’éclairait le soleil rouge. Au titre Impression correspondait une touche rapide et légère et des contours fondus, dans une enveloppe générale. Cette œuvre donnait bien la formule de l’art nouveau, aussi par son titre et sa facture fit-elle naître l’expression qui paraissait le mieux caractériser les artistes, qui le représentaient, celle d’Impressionnistes.
Le mot, venu en quelque sorte spontanément sur les lèvres des visiteurs, fut pris et appliqué par Le Charivari. Le 25 avril, un de ses rédacteurs, Louis Leroy, mettait « Exposition des Impressionnistes », en tête d’un article consacré aux exposants du boulevard des Capucines. Le nom nouveau n’était du reste employé que dans le sens le plus défavorable, approprié à des hommes considérés comme ignorants et présomptueux. L’article n’était qu’une suite de railleries et de sarcasmes. Le Charivari était alors dirigé par Pierre Véron, un homme sans jugement artistique. Il faisait systématiquement bafouer Manet. Il devait repousser Forain comme dessinateur, incapable de découvrir la moindre apparence de talent dans ce qu’on lui montrait de lui. Et maintenant que les Impressionnistes survenaient, il ne laissait apparaître leur nom dans son journal qu’à titre de dénigrement…./… »

La suite de notre histoire demain…

04/09/2015

Photo wikimedia commons Claude_Monet,_Impression,_soleil_levant.jpg Usr Quibik

Le Port de Nice, Berthe Morisot

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Le Port de Nice, 1881-82, Berthe Morisot, Dallas Museum of Art.

Les tableaux de Nice et tous les autres dans la monographie par VisiMuZ ici

Pendant l’hiver 1881-82, la famille Manet-Morisot a vécu à l’hôtel Richmond, c’est-à-dire au-dessus du port. Pour se trouver au plus près de ses sujets et éviter de devoir peindre sur un quai encombré par les promeneurs, Berthe se faisait conduire par un pêcheur sur une barque au milieu du port. Sa fille Julie a écrit dans son journal : « Maman peignait en barque au milieu du port et moi je la regardais du quai, ayant bien envie d’aller avec elle dans le bateau puis en même temps en ayant très peur. »
L’eau est le vrai sujet de cette toile, qui contraste avec l’étrave du bateau blanc. À l’arrière-plan, un fouillis de coques et de mats masque les immeubles des quais. Berthe pouvait ensuite terminer ses toiles depuis la fenêtre de sa chambre. Elle a choisi de présenter ce tableau à l‘avant-dernière exposition impressionniste de 1882. Son sujet principal est ici le reflet de la lumière dans une eau chahutée par le vent et les mouvements dans le port.

31/07/2015

Dim 38,1 x 46,3 cm
Photo wikimedia commons Morisot_Port_of_Nice_DMA Usr Kelson

Bord de mer, régate à Villers, Gustave Caillebotte

Caillebotte, Bord de mer, régate à Villers

Bord de mer, régate à Villers, 1880-84, Gustave Caillebotte, galerie Schmit, Paris.

De Caillebotte (1848-1894), on connaît le peintre de Yerres (la propriété familiale) puis celui du Petit-Gennevilliers (sa propriété à côté du Cercle de la Voile de Paris) le long de la Seine. Mais Gustave partait l’été vers le Havre et Houlgate (à côté de Villers), où il envoyait ses voiliers. Son capitaine Joseph Kerbratt, employé à l’année, se chargeait du convoyage.
Tout le petit monde de l’art se retrouvait dans la région. Gaston Bernheim, célèbre marchand d’art parisien avait même accolé à son patronyme originel la mention « de Villers » pour se distinguer des autres membres de la famille, marchands d’art comme lui. Gaston deviendra aussi en 1899 le beau-frère de Félix Vallotton (qui passera ses étés à Étretat, puis Honfleur).
Ce tableau est le tout premier de l’artiste sur lequel se trouve un voilier. Caillebotte est ici plus sensible ici aux nuances de la plage, de la mer, et du ciel.

24/07/2015

Dim 74 x 100 cm Photo Courtesy The Athenaeum, rocsdad

Baigneuse assise, Renoir

Renoir ²#8211; Baigneuse assise

Baigneuse assise, ca 1882-85, Pierre-Auguste Renoir, collection particulière.

Les baigneuses des années 1883-85 font partie des plus célèbres tableaux de Renoir. Elles ont pour point commun d’avoir été pour l’essentiel réalisées en atelier à Paris, d’après des esquisses de décor prises sur le vif en Italie en 1881-82 ou à Guernesey lors de l’été 1883. Celle lente maturation aboutira aux « Grandes Baigneuses » de 1887 (Phildadelphia Museum of Art) qui ont tant déconcerté les amateurs et les critiques, par leur dessin devenu « ingresque ». Le dessin de cette jeune femme est déjà très loin de la période impressionniste. Sans être précisément définis par une ligne, les contours du corps se démarquent du fond par le jeu des lumières, des ombres et des contrastes. Renoir, comme pour d’autres baigneuses de cette période, a complètement éliminé le ciel de sa composition.

Le fond est traité dans des tons bleus plus froids qui se distinguent fortement des tons chauds de la carnation de la peau de la jeune femme, certainement un modèle professionnel.

Le tableau a d’abord appartenu à Arsène Houssaye (1814-1896), écrivain, critique, administrateur de la Comédie-Française.

Retrouvez-le dans son contexte dans la biographie de Renoir par Ambroise Vollard, chez VisiMuZ ici.

21/07/2015

Mary Cassatt, peintre des enfants et des mères

Publication de Mary Cassatt par Achille Ségard (1872-1936), édition enrichie par VisiMuZ.

Tous les détails en cliquant ici.

Mary Cassatt – biographie enrichie – livre d'art numérique

Pour en savoir plus sur les autres ouvrages de la collection de monographies enrichies et leurs avantages pour le lecteur.

Retrouvez aussi Degas, Morisot, Manet, Van Gogh, Renoir, Gauguin, Velázquez,
et leurs biographies enrichies ici.

BibNumerique02